PRET BANCAIRE : HYPOTHEQUE OU CAUTION ?

L'octroi d'un prêt bancaire d'une certaine importance, nécessite la mise en place d'une garantie.

La mode actuelle, pour certains établissements, est de proposer à leurs clients de remplacer la garantie hypothécaire par la caution d'un fond de garantie.

Le coût d'une garantie hypothécaire, résultant d'un prêt servant à acquérir un immeuble, est dégressif et se monte à environ 1,35% du montant d'un prêt de l'ordre de 76.225 € et à environ 1 % du montant d'un prêt de 152.449 €. Ces frais ne sont pas récupérables par l'emprunteur puisqu'ils recouvrent les frais de formalités administratives, le salaire du conservateur des hypothèques et les émoluments du notaire.

La nécessité d'opérer la mainlevée de l'hypothèque est souvent présentée comme un inconvénient majeur. C'est oublier que l'hypothèque disparaît sans aucune formalité à l'issue d'un délai maximum de deux ans après l'échéance du prêt. La mainlevée deviendra alors inutile.

Le coût de départ du cautionnement est plus élevé que la simple garantie hypothécaire. Il est variable en fonction des différents établissements pour se fixer dans une fourchette allant de 2 à 2,5 % du montant de l'emprunt.
Ces frais sont récupérables...en partie, au terme du prêt, mais le montant de cette restitution n'est absolument pas garanti. En effet, les cotisations de tous les clients qui ont adhéré au fonds de garantie au cours d'une période donnée sont mises en commun. Cette somme sert à rembourser les impayés et les pertes de la banque sur les prêts de cette même période. Et ce n'est que le reste (s'il existe) qui est remboursé aux clients. De toute façon, l'adhérent sera remboursé en monnaie dépréciée puisque sa cotisation (pour ce qu'il en restera) lui sera remboursée sans aucune réévaluation.
En admettant un rythme de hausse de prix de 3,5 % par an, 1.524,49 € en 1993 ne vaudront plus, en pouvoir d'achat, que 908.60 € en 2008, soit une perte de plus de 40 %.

En résumé, en optant pour le cautionnement, le client paye (tout de suite) bien davantage dans l'espoir de récupérer dans 15 ans, une somme inconnue dans une monnaie dépréciée. Est-ce vraiment de votre intérêt? A vous de juger...

              Extrait de la revue CAPEB de l'Aisne (Les francs ayant été convertis en euros)

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